L’instruction prépare l’enfant à la vie d’adulte. Il faut aider l’école qui ne doit pas rester le seul cadre pour l’instruction.
En 1970, lors d’une de ses sessions, la Conférence Générale de L’UNESCO a adopté une résolution, faisant de 1972 "Année Internationale du Livre". A cet effet, elle a convié les Etats Membres et les Organisations intéressées à s’associer par des initiatives concrètes, à l'entreprise commune. Il s’agissait notamment de :
- Favoriser la rédaction, la production, la circulation et la distribution des livres;
- Elaborer des politiques du livre qui tiennent compte du rôle particulier du texte imprimé dans la transmission du savoir et la stimulation des idées;
- Encourager le public, et plus spécialement les jeunes à apprécier ce qu’il y a de meilleur dans la pensée, la philosophie et la littérature, en mettant le livre à la portée de tous, moyennant un prix modique...
Plus de 50 ans après, le constat dans la plupart des pays africains est qu'il n’y a pas une avancée notable en matière d’offre et de promotion littéraire, surtout en ce qui concerne la littérature enfantine et de jeunesse. Pire : on constate de plus en plus un désintérêt pour le livre. Faut-il considérer ce phénomène comme un mal lié à un monde en proie aux sollicitations de l’image et du son ?
L’idée de création d’une maison d’édition spécialisée dans la littérature enfantine et de jeunesse au Burkina Faso est née du refus du promoteur de croire que les nouveaux canaux de communication et de divertissement sont les véritables auteurs de l’aversion des jeunes pour le livre.
Au Burkina Faso, le besoin en livres pour enfants et jeunes est très élevé. En effet, selon l’INSD à travers l’Enquête Multisectorielle Continue (EMC), phase 1 de 2015, l’âge moyen de la population burkinabè (estimée à environ 18 millions) est de 21,3 ans et la moitié de la population a moins de 17 ans. Ce qui témoigne d’une population fortement jeune. Il nous appartient alors, vu que le besoin est élevé, de choisir des contenus adaptés et de les rendre accessibles, car on sait que beaucoup de parents ne sont pas prêt à débourser une certaine somme pour des manuels fussent-ils scolaires. Cela s’entend à cause de la pauvreté financière mais, surtout, du taux d’analphabétisme très élevé chez les adultes (selon l’INSD, EMC 2015, Quatre personnes sur cinq de plus de 25 ans n’ont aucun niveau d’instruction).
Pour relever le défi, La maison d'édition promet prioritairement de :
- choisir le genre de lecture à proposer,
- choisir le prix de cette lecture (l’intérêt pour l’audiovisuel et les réseaux sociaux est en partie dû au fait de leur « presque gratuité »),
- les moyens mis à leur disposition pour favoriser la lecture (espaces par exemple).
- adapter le livre avec le mode actuel de lecture à savoir l'utilisation des nouvelles technologies.
